Sommaire
Pourquoi parler des religions?sommaire
La critique de la religion est la condition préliminaire de toute critique
Marx
Le dialogue fraternel entre les religions se présente comme une nécessité, dont l’histoire nous a suffisamment montré que son absence est compensée par des étripages conséquents. Soit donc, nous discutons, soit nous nous expliquerons selon ce mode familier et universel de la nature humaine, qui jalonne son histoire de fêtes sanguinaires. Ceux qui optent pour ce dernier n’ont pas à pousser plus loin cette réflexion, mais doivent s’atteler, si ce n’est pas déjà fait au choix des armes…
Exemple de dialogue interreligieux manqué.
Quand à la discussion elle n’est pas sans problème, ni sans installer une certaine gène. Quoique l’exigence de paix, et de bonne relation avec autrui, soit (plus ou moins) commun à la plupart des religions, il s’avère qu’on la pousse difficilement au delà de la politesse de forme, ou de la discussion anodine. On fait la paix généralement en s’entretenant de ce sur quoi l’on s’entend, c’est-à-dire de tout autre chose que la religion. Et si l’on s’aventure à mener un discussion polémique, c’est toujours, dans une certaine mesure, en vue de convertir son auditoire à son parti.Or la discussion entre religions est celle où l’on doit s’accorder le moins d’espoir de le faire. Si il y a quelque chose de commun qu’un participant à une telle discussion, doit supposer à celui qui lui fait face, c’est cette adhésion absolue que suppose l’appartenance à une religion. Il la connait comme égale à la sienne et donc indéfectible, et peu susceptible de vaciller lors d'une discussion d'arguments.
Je compose donc avec une personne dont je sais à quel point elle pense que je suis dans l'erreur, et dont je sais à quel point elle ne risque pas de changer son opinion, et je reconnais en moi même, la même intransigeance. Si nous n'espérons pas nous convaincre, alors peut-être voulons nous seulement nous enrichir, comme l'on dit, les uns les autres. Mais je connais hélas en moi la méfiance que je porte aux propos de mon interlocuteur, tant je tiens, sur ce qui touche au sacré à une orthodoxie précise, dont le moindre écart est suspect de charrier une avalanche d'erreur. Ce souci d'orthodoxie est un thème central pour chaque religion, et chaque religion apporte sa réponse au problème compliqué du maintien de la voie qu'elle estime la véritable, au sein notamment des institutions qui la représente. Cette question est suffisamment problématique au sein même de chaque religions, quand à l'attribution des rôles et des responsabilités de chacun de ses croyants, quand à ses droit et devoirs quand à la proclamation de la doctrine, quand à ce qu'il est sensé savoir et sensé croire. Chaque religion, pour peu qu'elle ai passée l'épreuve du temps, est donc supposée avoir su géré en interne l'émergence inévitable des controverses et des interrogations. L'étude montre que pour aucune cela n'a été sans difficulté, et sans démontrer à chacune sa fragilité. Dés lors si l'inévitable reformulation et ce(qu'elle qu'en soit la nature) que l'on nommera évolution d'une doctrine est une affaire délicate en interne, il n'est pas envisageable qu'elle admette (du moins consciemment)aucune influence ou détermination extérieure.Dés lors, on ne s'étonne pas de constater la prégnance de ce réflexe d'auto défense, d'apparence innée chez chacun de ses adeptes, qui lui fait fuir et rechigné à l'audition de toute hétérodoxie. Et surtout, on se gardera de dénigrer l'existence d'un telle réflexe, dont on reconnaîtra la nécessité pour le maintien de tel cultes, dans telle quantité de population, sur une telle période de temps. Et l'on connait donc chez soi même l'existence de ce réflexe, et le connaissant chez l'autre, on fait face à la première gène qui s'instaure dans cet hypothétique dialogue. Et si je me cache cet état de fait, alors c'est naïf que je l'aborde.
Comment allons nous discuter, et de quoi? c'est sur cette question que se posent les silences embarrassants dans les réunions mondaines. Nous voyons à ce stade, si l'hypocrisie n'est plus de mise, que ce dialogue peut s'envisager comme une joute à la conversion. Car si, d'après ce qui précède, il n'est pas possible d'infléchir la doctrine d'une religion(et ce serait un manque d'honneur de l’espérer), la conversion, subite et individuelle est toujours possible. On organiserait ce qui s'affirmerait clairement comme un combat verbale, où tout un chacun, et pas seulement les seuls deux orateurs viendrait éprouver sa foi au regard d'une autre. Un tel rendez-vous n'est pas invraisemblable : celui qui, au poker, a une quinte flush royale (et c'est ce que prétend chaque religion) ne craint rien de l'enchère, et il a tout intérêt à ce que celle-ci se déroule. Je ne peux supposer en retirer qu'un bien: si je conserve ma foi, elle se trouve enrichie par la justification argumenté qu'elle aura trouvée à la rencontre de cette autre, et si je la perd(personne n'y viendra en le supposant), c'est au bénéfice de cette nouvelle qui me sera apparu comme la véritable et la meilleur. Le spectacle d'un tel combat sera toujours plus honorable, que ce même, joué sur le mode de la violence, et obligerait les savants des deux camps à la prodigalité intellectuelle. Mais pour ludique qu'apparaît cette hypothèse, elle présente certains problèmes. Rappelons que ce cadrage de l'affrontement dans la discussion et l'argumentaire, est le moyen, que la plupart des religions aurons usé, la déclinant sur leur mode particulier pour régler leurs conflits et interrogations internes, lorsque ceux-ci n'ont pas dégénéré. Mais ces débats trouvent un enjeu précis dans la détermination de la doctrine commune. Les interlocuteurs sont supposés croire à la même chose, aux départ comme à l'arrivée de leur argumentation, et ne s'affrontent que sur les conclusions, que par inférence cette croyance doit amener. La conclusion du débat retourne au noyau du corpus, dont tous sont partit, comme un de ses effets. Ainsi le départ et l'enjeu du débat sont l'unité de la doctrine. Mais en l'absence d'un tel accord de départ, tout autant que d'une telle perspective fixée comme but et raison de la discussion, les participants auront vite l'impression de parler entre sourds. Sachant bien que de toute façon le tenant de la religion opposée n'est pas d'accord sur les prémices de l'argumentation, et par ailleurs ignorant à quoi peu bien mener un tel débats, c'est-à-dire commençant une phrase sans être au clair sur ses ambitions, le premier orateurs sentira bien qu'il n'a rien à accrocher que du vide. On comprends bien que l'énoncé du débats ne peux être ce combat à la conversion, car l'énoncé ne cadre rien de ce qui doit être dit, ni aucune direction, ni aucune limite. Cette conversion peut-être éventuellement l'enjeu caché de chaque participant, espérant en secret que sa prestation, aura retourné dans son coeur, ou aura semé les graines d'un cheminement pour un autre.
On comprends ainsi que certaines de ces réunions, cherchant à combler ce vide que nous venons d'exposer, s'attellent à rechercher le noyau commun, sous la forme des points d'accords entre religions. A première vue on doit conclure à l'indigence d'un tel compte rendu, relativement en tout cas à la richesse des religions qui le formulent: quelques phrases en forme de lieu commun, et qui plus est, que tout un chacun aurait pu trouver avec des connaissances sommaire de l'une et de l'autre des religions. En deuxième lecture on dira que tout de même ce n'est absolument pas rien du tout. Par exemple ce n'est pas rien de dire qu'il existe un Dieu unique(Dans le cas de deux religions qui affirmeraient qu'il existe un Dieu unique). Tout le monde ne dit pas cela, et cela a des conséquences immenses, sur lesquelles on pourrait deviser sur des lignes. Mais le compte rendu est là dans son indigence. Troisièmement en analyse on comprends la difficulté. Car une fois les points communs exprimés de la manière la plus sobre, on sait que les deux religions vont diverger radicalement sur les premières expansions de ceux-ci. Dieu par exemple parlons-en. il y bien des choses à dire sur le Dieu unique, mais voilà : à peine en a t'on parlé que se profilent l'ombre des inconciliables dogmes, que l'on connait trés bien entre l'adversaire et nous. Et dans la mesure où l'on souhaite perpétuer le cours amical de la conversation on parle en esquivant le noeud du problème. Mais comme le problème est très présent, on tourne en restant près des cordes, et arrivé dans les coins on est bloqué. Mais si malgré tout on s'aventurait à improviser sur Dieu, quelque chose de nouveau et qui plairait à l'autre? C'est possible, mais dans cet exercice chacun des participants saurait qu'il est en train d'outrepasser les prérogatives que lui confère sa religion. C'est un exercice personnel et qui ne peut engager que ses participants en propre. Au cas contraire, si une autorité de telle religion engageait là sont rôle, on se trouverait dans une recherche de syncrétisme, c'est-à-dire, proprement, une nouvelle religion.
On voit alors que le débat semble condamné, soit à errer dans l'inconsistance, soit à balbutier l'énoncé de micro territoires de paix, soit également, il faut rappeler cette hypothèse, à déboucher sur un syncrétisme. Nous avons exposé que la particularité de ce débats, qui le rendait impossible, était la radicalité dans laquelle se présentaient l'interlocuteur et soi même, pour laquelle il ne semblait pas y avoir de médiateur possible. Nous allons revoir plus loin ce point.
Que ce passe-t-il si nous n'arrivons toujours pas à établir les bases de ce dialogue? Il peut arriver que vienne se proposer un médiateur extérieur. Ce médiateur se voudra, et s'annoncera neutre. Il tirera l'autorité de son rôle, de l'échec de la tentative de dialogue entre les différentes religions, et in fine du pitoyable exemple qu'elle auront montré dans leur accès de violence. Pour être neutre ce médiateur devra n'être aucune des religions et n'être d'aucune des religions. Mais ce rôle de médiateur, est une des prétentions majeur de la plupart des religions. Aussi il ne peut s'avancer en prétendant être exactement d'une autre nature qu'elles. il empiète sur leur territoire, et prétendant ainsi à une part de leur territoire et n'étant spécifiquement l'allié d'aucune, il est l'ennemi de toutes, à moins qu'il ne prétende clairement être la synthèse et la pacification de toutes.
En acte ce médiateur a donc deux visages. Témoins de la dissension irrésoluble entre les religions il se présente comme le pacificateur de la situation. Mais ne se prétendant pas une religion, il en assume néanmoins les prérogatives, aussi doit-il taire, pour maintenir son autorité, sa tendance intrinsèque, d'être le concurrent de toutes. Obligé de flotter masqué, dans son indéfinition, il guide son évolution sur son seul penchant énoncé : la neutralité. Et plus celle-ci est invoquée pour prendre le dessus sur ce qu'elle considère être un reliquat culturel(ce qui reste d'imprégnation de la précédente religions dans les moeurs d'une nation) plus les problèmes concrets de la neutralité se font jour. Ces problèmes concrets ne sont que les fruits de son impossibilité logique. Exemple concret : établir un calendrier neutre au regard de toutes les religions. Il en va de même pour les normes vestimentaires, alimentaires, etc.. Tout ces domaines qui sont ce que nous évoquions comme le territoire de la médiation. Ce problème ne pourrait-être tranché que si ce discours pouvait sortir de cette indéfinition de lui même où il se cache, si il pouvait s'afficher franchement à la hauteur des religions qu'il voudrait recouvrir. Les révolutionnaires de 1789 étaient du reste, conscient de cela lorsqu'ils reformulèrent le calendrier et redéfinirent toutes les fêtes. Mais cette option absolutiste n'a pas tenu, et c'est comme tendance que le discours à perduré. Tendance et revendication à la neutralité, qui ne peut jamais s'affirmer comme un énoncé clair et structuré car il devrait affronter directement les conséquences logiques de ses affirmations. Lorsqu'en France des jeunes musulmans renversent un sapin de Noël dans le hall d'un collège, au titre qu'il constituerait une atteinte à la neutralité laïque, leur rigueur logique est incontestable, ils ne font que pousser à bout les concepts qu'on leur à opposer contre leurs propres pratiques. Et cette action ne semble exagérée qu'au regard d'une mole acception du sens de la culture commune. Cette acception entendue d'une culture et d'une morale commune, est du reste, le seul marqueur que le discours neutre trouve pour décider ce qui se fait de ce qui ne se fait pas, incapable qu'il est, dans sa position, d'en formuler les termes. Cependant que la tendance qu'il constitue, affirmée par scansions et étapes, agit en sapant progressivement, ce qu'une ancienne morale, elle clairement énoncée, avait imprimé dans cette entente commune de la morale au coeur d'une population donnée. Or si l'attitude du médiateur neutre est hostile à la religion précédemment établie, il ne peut pas plus, en vertu de sa neutralité, favoriser une religion minoritaire. En clair, et pour donner un exemple concret: à la question quel jour de la semaine arrêtons-nous de travailler : le vendredi, le samedi ou le dimanche, le gouvernement absolument neutre ne pourra répondre que : "on travail tous les jours", laissant tout le monde insatisfait.
Mais si ce discours est posé à cette place cruciale de la médiation, il a la place du traducteur. Qu'adviendra-t-il ? imaginons deux rois qui pour régler leur différents se seraient réunis, et parce qu'ils ne s'entendaient pas sur le traducteur à prendre en auraient choisi un, ressortissant d'une tierce nation, hostile au deux. Le mépris que ce dernier porte aux deux précédents se fera sentir dans chaque terme choisi de cette négociation, qui tournera cours, tant la nuance et la délicatesse est nécessaire au discours diplomatique.
Qu'est-ce donc qu'un Islam modéré et un Islam intégriste? Les termes parlent d'eux-mêmes, on comprend qu'un intègre, un homme qui croit vraiment à l'Islam ne peut être qu'un sanguinaire impitoyable. Tandis qu'il n'est buvable, que celui qui n'y croit que modérément, à toutes ces sornettes. Et de même pour le juifs et les chrétiens. la trame unique de lecture d'une religion, peut se présenter comme un barème unidimensionnel, une échelle verticale. Tout en bas on trouve l'obscurantisme et la bêtise violente, ceux qui croient vraiment à toutes ce choses, et gravissant les échelons on s'approche d'un humanisme éclairé. On accorde à ceux du dernier stade avant l'illumination finale, de ne pas avoir à franchir cette porte et de pouvoir s'accrocher à un reste nostalgique, un fond de croyance nimbé de doute, pour autant qu'ils s'accordent au progressisme du monde. Ce sont les modérés, être raisonnables parce qu'ils commencent à douter des vieilles croyances, ils croient modérément et de temps en temps. On reconnaît à la rigueur, au travail historique des religions cet aboutissement, on permet à ceux qui n'ont pas le courage de porter le dernier coup à ce vieux père de conserver au fond du coeur, cette attache héritée. Mais il faut que cela reste une affaire privée. Or c'est une grave incompréhension de ce qu'est une religion de vouloir la cantonner au domaine de l'intime. Au cours des siècle la religion n'a pas cessé d'être un médiateur social déterminant. Elle ne s'est transmise, n'a cru, ne s'est développé que de cette manière là. Le discours "neutre" dont nous parlons ne cache en réalité que difficilement son ambition d'en finir avec les religions, prises comme des concurrentes, et d'achever cette victoire qui lui semble acquise. Il y aurait naïveté à ne pas voir le combat qui est là. Il est naturel pour un parti de se méprendre sur l'adversaire, ou de désirer l'amoindrir, et c'est l'échec de ce dernier de rentrer dans les vues du premier, d'admettre ou finalement de prendre à son compte la critique qu'il formulait. Et la critique est déjà dans les termes employés.
Si nous voulons savoir ce que c'est qu'un salafiste, il faut connaître comment se construit la religion musulmane, et les raisons, sous le jour de cette compréhension, qui amènent un tel mouvement. Nous ne pouvons pas appliquer un modèle uniforme à chaque religion, qui si il existait confirmerait plutôt le point de vue simpliste, dont la réalité est d'être hostile aux religions. Les mouvements catholiques qui s'opposent au pape au nom d'une radicalité de la foi, posent des questions véritablement propre à l'église catholique et à son paradigme, de même le point de vue des rabbins haredim ne peut pas se comprendre sans identifier les courants du judaïsme et leurs idées. Si l'on admet que la connaissance de l'autre est un moteur essentiel de la paix avec ce dernier, les religions on tout intérêt à se dégager d'un langage qui porte en lui leur propre mépris. Ceci est en fait vrai également pour les non-religieux, si même ils considèrent que la religions n'est qu'un mouvement de pensée humaine, car tout le monde a intérêt en vérité à cette paix idéale ou en même temps se révélera la profondeur du chemin que nous aurons parcouru.
Notons bien aussi que si nous avons désigné une certaine logique comme adversaire des religions et de leur compréhension, il n'est nullement question de porter un jugement de valeur sur cette dernière qui comme tout un chacun joue sa partie, ni de contester la légitimité de sa position: On se rappellera cette réplique piquante d'un homosexuel de Tel-Aviv à qui on demandait ce qu'il pensait de la condamnation unanime faite par les représentants locaux des trois monothéismes, de la gay-pride :"Je suis heureux qu'ils puissent enfin se mettre d'accord sur un sujet, mais je regrette que ce soit sur quelque chose de si futile".
Peut-être alors, avons nous trouvé les premières conditions d'un dialogue, qui seraient de nous connaître. Faire connaissance n'est-il pas d'ailleurs le préalable a toute conversation? Et puis cela permet de commencer à parler. ce projet de faire connaissance s'achève-t-il d'ailleurs à un moment de la conversation? Pouvons nous essayer de faire connaissance entre religions? Il va falloir donc parler des religions, en se demandant d'abord qu'est-ce qu'une religion?
Qu'est ce qu'une religion?sommaire
La question fait l'objet d'un problème connu. D'abord le problème est étymologique : le mot est spécifiquement latin. Je vous propose la lecture de ceci : Maurice Sachot. Si nous simplifions nous avancerons que le mot ne trouve pas de définition logique, mais uniquement empirique, étant donné la prise de son sens grandement déterminée par l'histoire. Mais ce fait a une raison plutôt logique, ce que nous essayons de dire ensuite:
Si au juste on devait demander à l'église catholique ce que c'est que La Religion, nous aurions peu de problème étant donné que ce mot est assimilé à l'Eglise. La religion est la seule la vrai. Le mot religion synthétise l'ensemble des pratiques et des croyances que cela implique. Mais le catholicisme n'est pas la seule religion a avoir pris un mot qui désigne et synthétise l'ensemble de son phénomène. Le mot Islam par exemple recouvre cette fonction. Si d'ailleurs le mot religion est hérité du religio "le scrupule", qui selon le texte que je viens de vous donner, prend à un moment le sens de respect scrupuleux des préceptes, il y a correspondance avec le mot Islam qui signifie "soumission, observance". De même le judaïsme se désigne dans les texte comme la Loi, la Tora. La religion Hindou, que l'on dit disparate, emploi pourtant le mot de Sanatana Dharma, que l'on pourrait traduire de manière simpliste par ordre éternel, sachant que le Dharma désigne un ordre auquel il faut s'accorder. Le Tao signifie la voie. On saisie donc, moyennant une certaine tolérance, un sens commun, essentiellement éthique : celui d'une loi, d'un ordre, d'une voie d'ordre éternel, unique qu'il faut respecter. Vouloir donner un mot valable pour tous est déjà dérangeant car le choix de la notion n'est pas neutre : il y a une nuance entre la Loi et la Voie. Mais si il y a un caractère bien commun entre toute, c'est le caractère absolu, indépassable, éternel de cette chose. Or précisément nous ne cherchons pas le sens de La Religion, mais d'une religion. Dire qu'il y a des religions, c'est donc déjà faire l'aveu de l'échec de chacune. être une religion est déjà en contradiction avec ce que chacune pointe: l'unique (ceci sera nuancé, car précisément les religions ne sont pas d'accords). Entrer dans cette détermination d'être une religion est donc déjà s'exposer au sourire narquois de celui qui dit :"vous voyez qu'aucun d'entre vous n'est La seule". Voilà pourquoi lorsque l'on se met à parler des religions, on les a déjà en quelque sorte vaincues, on les a cantonnées, et c'est ainsi que l'on peut dire :"la religion c'est une affaire privée". Mais les religions n'ont que deux autres choix: Soit refuser catégoriquement ce qualificatif, pour en rester à sa seule réalité, mais c'est empêcher un dialogue, qui nécessite l'entité Une, médiatrice entre les partis: l'individu Un, tel l'autre. Soit annoncer que c'est bien la même réalité que pointe chacune, et chacune n'est que la traduction dans chaque culture d'une même chose, c'est la voie du syncrétisme, dans lequel aucune religion particulière n'est solvable. Le syncrétisme n'admet aucun dogme et se retrouve avec un discours vide. D'autant plus il est radical d'autant plus il n'a rien à dire. A moins qu'on y rajoute un nouveau discours: c'est-à-dire un nouveau prophète, de nouvelles pratique, et l'on se trouve avec une nouvelle religion et voilà tout.
Renvoyé donc, à ce relativisme des religions entre elles, nous devons d'abords oublier de chercher une définition logique, et nous pencher sur des faits empiriques. Et que trouvons nous? Les religions comme un ensemble de pratiques sociales, rituelles, de croyances, un clergé, une hiérarchie, une dogmatique, une vérité annoncée à propos d'une transcendance de nature divine ou impersonnelle. Si l'on s'applique à tirer dans ce panel que donne l'entendement commun, celui qui pourrait être le minimum nécessaire pour être dit religion, nous fautons systématiquement. C'est bien dans ces choses qu'il faut chercher, ce sont ces choses qui constituent une religion telle qu'elle se manifeste. Mais si nous prenons un panel trop large comme minimum, voilà que sont exclus de la définition que nous donnons, des choses qui sont manifestement des religions. Et si nous réduisons le panel pour inclure tout ce qui nous a semblé être des religions, notre définition est bien trop large, et beaucoup de choses qui ne sont pas des religions y répondent.
Mais une simple énumération ne suffirait pas, il faudrait encore articuler le sens de ces réalités, pour expliquer ce qu'est la religion relativement à elles. Or précisément aucune religion ne s'accorde sur cela, parce que d'abord, aucune religion ne s'accorde sur le sens de ces réalités. Si une définition organise des prédicats pour un terme, nous ne trouverons pas de définition universelle si à chaque foi(s) le sens des prédicats varie. Et trouverons nous tout de même un ensemble de prédicats qui vaudrons pour toutes? Non! Les religions on tendance à porter un avis sur l'ensembles des réalités essentielles de l'homme, et à se positionner elles mêmes, très proches de ces réalités. Si donc chaque religion redéfini le système de pensée de l'homme, nous ne trouverons pas un système d'où tirer une définition valable pour toutes, à moins de prétendre se baser sur un qui soit universel. Mais un tel système ne peut pas se trouver autrement que comme ce dont nous avons déjà parlé comme concurrent de ces religions. C'est-à-dire qu'il est soit une autre religions, soit leur synthèse enfin trouvée, soit leur négation. Donc prendre le parti de ce système serait déjà orienter la définition à son propos, et accepter ce parti c'est quitter sa religion pour celui-ci. Mais nous venons de montrer que ce n'est pas possible autrement. Je ne tire ma position que d'un a priori. Ce qui ne veut pas dire que ma définition ne sera pas valable. Il se peut très bien que ma religion, soit la bonne, la seule vrai, et donc la plus à même de définir les autres. Seulement nous voyons bien que nous commencerions mal cette discussion que nous nous proposons de faire entre les différente religions, en assénant notre point de vue comme le seul valide. Les autres feraient de même et la conversation prendrait un mauvais cours.
Cela rappel ce lieu commun que l'on entends à propose des religions exotiques :"c'est une religion mais pas du tout dans le sens où nous l'entendons nous". Il faudrait dire plutôt que jamais deux religions, aussi proches soient-elles ne sont l'une pour l'autre une religion dans le sens où elle l'entend. Parce que précisément par ses préceptes chaque religions repositionne son adepte entre la réalité qu'il vit, son rapport à elle [la religion] et ce à quoi il peut aspirer. Même si le sens du mot 'religion' dans son acception moderne à été grandement influencé par leur friction, ce n'est pas la même chose d'être catholique ou protestant, parce que le rapport à ce que l'on nommera l'Eglise n'est pas du tout le même. Et celà dans la vie de pratiquant a une importance énorme, ce qu'est la religion n'est pas vécue de la même manière, c'est déjà un décalage de paradigme. Nous accorderons que pour la proximité des religions le décalage est réduit, mais relativement, la sentence que nous critiquions n'est pas pertinente, parce qu'elle peut-être dite pour toute religion.
Nous sommes donc ramenés à nous servir comme discriminant d'un sentiment commun de ce qu'est une religion, sans pouvoir lui donner une définition franche, ni sur ce qu'elle est de manière logique, ni sur ce qu'elle est dans ses contingences. Que fait-on dans ce cas là? Nous adoptons l'attitude du naturaliste, et nous explorons dans les faits les différentes modalités de ce que nous appelons une religion. Nous étudions les religions sans avoir exactement une définition qui limiterait notre étude? Tout naturaliste commençant une enquête en est, au juste, réduit à cela. Sans avoir fait son étude il ne peut prétendre avoir une définition de son objet, et sans la définition de son objet, il ne sait pas vraiment ce qu'il doit observer, il doit faire oeuvre du sens commun, alors qu'il prétend être scientifique. Ce sens commun ne peut pas être négligé comme cela. Parce que si nous observions la proposition précédente dans tout sa rigueur logique, nous verrions que nous faisons véritablement face à un néant : pas d'observation, pas de définition, pas de définition, pas d'observation. Un pur algorithme logiciel ne peut absolument pas s'en sortir. Voilà pourquoi ce sens commun, ce qui constitue véritablement notre disposition première, est un moment essentiel de notre recherche. Nous partons d'une point, déjà disposé dans l'objet de notre étude, nous sommes d'une religions, d'un environnement culturel.
Voilà que nous nous risquons à l'extérieur pour voir ce qu'il y a dehors, jusqu'où irons nous? Nous avons accepté de considérer une doctrine qui n'est pas la notre, non pas pour l'adopter, mais pour la connaître, et peut-être pour la comprendre. Dés cette première sortie, nous sommes donc disposés à nous intéresser à ce qui constituera un écart de notre conviction. Mais nous n'avons pas de moyen de quantifier cet écart. Si ce moyen de mesure existait il se trouverait dans le système synthétique des religions dont nous avons déjà parlé, l'impossible métareligion. La ligne franchie est donc franchie sans mesure(nous faisons par simple curiosité et non pas pour nous convertir). de là un grand écart vaut-il deux petits? c'est indécidable. Y-a-t-il une limite d'une inacceptable distorsion de la vérité qui m'est commune? Si je la pose elle est complètement arbitraire, je ne peux la faire reposer sur aucun barème. La religion s'est constitué en posant comme limite, le stricte respect de sa doctrine. En dehors elle ne légifère pas. Par ailleurs, y-a-t-il un critère de pertinence d'une religion à part la doctrine? Le nombre d'adeptes? Si j'en faisais varier le seuil qui détermine une religion intéressante, chacun sait que j'exclurais trop vite de mon étude des religions déterminantes. La durée d'existence? L'épreuve du temps est un bon discriminant pour les mouvements fantaisistes, seulement on pense bien qu'une telle étude menée au début de notre ère, avec un tel critère serait passé à côté d'un évènement majeur. Nous ne trouvons pas de critère. Dés lors que nous avons accepté de porter notre attention sur autre chose que notre religion, nous avons relégué toute remarque de l'ordre du "mais enfin tout de même, çà c'est n'importe quoi! On ne peut pas l'inclure dans notre étude.". L'étude que nous commençons sur les religions nous porte donc à les faire toutes. Le site s'appel donc 'détail des religions' car il s'agit de faire le détail des religions qui existent. Un critère reste tout de même c'est qu'il faut que la religion soit identifiable et inscriptible.
L'ambition de faire un recensement de toutes les religions amène cette question en apparence naïve : combien y-en-a-t-il? Cette question ramène le début de notre problème : savoir ce que c'est qu'Une religion. Dans ce sens de l'unité nécessaire à les compter. Quand-est-ce que je compte une religion?
Qu'est ce qu'une religion?sommaire
Compter les religions implique de pouvoir les inscrire, comme on tracerait des bâtons pour compter les jours. Mais quand passe-t-on d'une religion à une autre ? Une étude sommaire des religions situe des ensembles, qui eux même peuvent se subdiviser. Le christianisme, que dans un décompte sommaire je pourrais dénombrer comme une religion est en fait subdivisé en plusieurs églises. Précisément, ce que l'on à appelé les guerres de religions, entre principalement les catholiques et les protestants, est un évènement historique qui a façonné le sens du terme religion que nous employons maintenant. Mais combien compte-t-on de religions dans le christianisme ? Il faudrait compter les catholiques, les protestants, les orthodoxes : trois religions. Déjà de nombreuses nuances nous empêchent de faire un décompte si sommaire. Certaines églises considérées de l'extérieur comme des émanations du protestantisme, s'en désolidarise en vérité : comme les mormons ou les témoins de Jéhovah, qui n'accepteraient pas qu'on les assimile à des protestants. Les églises orientales elles proclament leur unité pour celles dites des sept conciles, distinguées de l'église romaine aprés le schisme de 1054, mais il existe en réalité un groupe dont la séparation avec ce tronc commun est antérieur : les églises dites des deux conciles et les églises des trois conciles. Ces dernières ne proclament pas entre elles, la même unité que les églises orientales des sept conciles entre elles. On voit comment notre décompte est déjà très peu homogène. Nous avons peut-être pris comme modèle l'unité que proclame l'église catholique. Cette unité fait sens dans la théologie catholique. Toute religion doit à un moment donné proclamer son unité dans la conception qu'elle en a, et dans le même mouvement exclure ce qui lui semble être extérieur. Mais on ne peut pas espérer qu'une autre église vienne situer son unité sur le plan de pensée de la première. Ce serait dire : "vous êtes le camps uni des blancs, très bien, nous sommes le camps uni des noirs". Ce serait satisfaisant pour l'observateur extérieur et pour son commentaire(le schéma de la guerre est satisfaisant pour l'explication, et l'on peut émettre l'hypothèse qu'il y a comme cause des guerres une aspiration de l'homme à simplifier son monde), mais justement une autre religion se situe de n'avoir pas la même conception des enjeux, de la partie qui se joue. Elle n'est pas le front uni contre le premier, elle est l'unité autrement. L'exclusivité de la définition d'église universelle, pour la seule institution romaine sera contestée par d'autres mouvements, qui pourront l'accorder à un ensemble plus vaste, ou au contraire plus restreint, mais étant toujours limité. Mais surtout ressortant toujours d'un autre plan. L'unité est-elle l'accord sur la doctrine, la cohérence hiérarchique, la permanence du rite, d'un lieu, d'une population? Si nous écoutons ce que chaque religion étend par son unité, nous nous trouvons avec un ensemble de groupes absolument hétérogènes et se chevauchant les uns les autres.
Ne peut-on pas nous extraire de ce débat bruyant, mettre tout le monde d'accord, et imposer, de manière arbitraire notre mesure? Nous compterons les religions selon cette mesure, nous indiquerons, avec le résultat, qu'il est obtenu selon telle aune, qui n'a nulle prétention d'être la seule possible. Si l'on veut persister dans notre ambition de l'exhaustivité nous verrons que nous sommes encore une fois dans l'incapacité d'être pertinents, et de trouver une telle mesure de l'une religion, applicable universellement. Il faudrait en effet réinventer l'unité dont nous nous servons pour égrainer les mouvements religieux, à chaque fois que nous changeons de paradigme. Et cette réinvention n'aurait que notre ressenti comme appui. Même cette mesure que nous admettrions être arbitraire, nous ne pourrions pas la maintenir d'un bout à l'autre de notre étude. Nous pouvons séparer les églises en courants qui nous semblent autonomes et cohérents, et nous pouvons séparer de même les courants du bouddhisme, selon les différentes écoles. Ces deux panels seront peut-être pertinents chacun pour soi, mais comment pourrait-on affirmer, que la valeur qui distinguent deux courants du bouddhisme est de même nature ou de même importance que celle qui distinguerait deux églises particulière? Peut-être cette différence n'a-t-elle que la valeur de celle qui sépare deux courants théologique que l'église catholique admettrait dans son sein, peut-être au contraire cette différence a-t-elle la valeur de ce qui sépare le christianisme de l'islam. Je ne peux absolument établir aucune mesure de ces distances car aucune de ces entité ne se déploie sur un fond commun où je trouverais leur mesure, mais toutes au contraire prétendent à l'originalité du fond sur lequel elles se posent. Nous en somme donc au même problème, pour la même cause. Et nous voyons que nous ne pouvons proposer aucun décompte pertinent, car il faudrait, pour dire il y en a 50 ou il en a 100, détenir cette unité valable où elles se compareraient.
Nous avons vu néanmoins que dans le cadre restreint d'un certain groupe qui s'identifie comme tel, et dans une mesure de l'analyse publiée avec elle, nous pouvions déployer une division relativement pertinente. Nous pourrions alors commencer notre liste des religions comme une classification avec des grands ensembles de religions, pour lesquels nous déploierions des sous-ensembles. Cela ressemblerait à une classification biologique mais aurait cette différence notable, que nous venons de voir, que nous ne pouvons donner aucune hierarchie, ni aucune équivalence des catégories et sous-catégories. Nous ne pouvons aucunement dire que chaque religion se subdivise en genre, espèce, spécimen. La division que l'on trouve dans une religion n'est que la division propre à cette religion. Nous pouvons donc être pertinent dans chacune de nos analyse, si elles sont bien nommées, mais nous n'avons aucun barème possible de la précision à atteindre. Car plus nous étudions un certain courant religieux, plus nous identifions et classifions les différents courants qui l'anime. Mais le fait d'avoir poussé plus à fond cette recherche sur une religion que sur une autre ne sera du qu'aux goûts aux aspirations et aux possibilités du chercheur, et non pas à une volonté d'homogénéisation de la liste, car le barème d'homogénéité est inexistant, nous venons de le voir.
Nous pouvons faire cette classification, mais nous ne pouvons ni donner aucun décompte pertinent des religions, ni qualifier aucun degré d'aboutissement de cette étude.
Si nous pouvons être pertinent dans la différentiation et la classification des différents courants dans le cadre d'une certaine religion, c'est que ce cadre fixe déjà un certain nombre d'objets discutables, sur lesquels les différences se font. Ainsi une religion est-elle animée par certains points nerveux autour desquels ses courants se distinguent. La distinction est substantielle à l'unité, au même titre que le rassemblement. Aussi peut-on chercher ce que c'est qu'une religion, en voyant ce qu'elle même distingue comme une autre.
Qu'est ce qu'une autre religion?sommaire
L'étude des différences entre deux courants d'une même religion amène très rapidement à considérer l'apparition historique de ces dissensions. En effet c'est très souvent à ce moment temporel où se cristallise une divergence, que s'explicite l'essentiel des causes de ces divergences. Et par ailleurs le devenir de ces deux groupes qui se séparent révèle de manière forte ce que chacun avait en lui. Ce recours à l'histoire est une conséquence également, de cette incapacité à élaborer aucune sorte de taxinomie des religions. En l'absence d'un schéma répétable, chaque religion doit être décortiquée dans son originalité. Et un évènement de type unique, sans théorie, ne peut être décrit que dans son histoire.
Les schismes dans les religions sont généralement dramatiques et donnent souvent lieu à des accès de violence très intenses. Il faut dire que le fait même du schisme contredit la prétention à l'unité de la religion, et qui est pour la plupart, une ambition fondementale. On peut comprendre comme cela l'intensité des tensions qu'il génère. Mais on peut voir aussi qu'en pointant l'objet de la séparation, il désigne un objet qui passionne les deux camps. On trouve ainsi ceci, que l'on vérifiera souvent, que le point de séparation de deux courants d'une religion, se trouve être un point majeur, qui caractérise la religion, et qui permet de la comprendre.
Ne donnons qu'un exemple : celui du Credo de Nicée-Constantinople: il restitue l'essentiel des vérité de foi de l'église catholique, et des églises orthodoxes, moyennant une légère nuance entre les deux. Or si l'on s’intéresse à sa formation on verra qu'il cristallise la somme des réfutations de tous les premiers schismes de l'église. Presque chacun de ses articles peut être compris comme une réaction à une controverse survenue dans ces premiers siècles de notre ère. Ainsi le fondement doctrinal qui caractérise l'église, peut être lu aussi comme un développé, des premières discussions qui l'ont animée, sur le mode de l'affrontement et du schisme. Le fait qu'un tel développement historique existe, n'apporte aucun argument bien sûr, contre la prétention qu'aurait une religion à énoncer des vérités de valeur absolue.
Nous voyons maintenant, qu'en nous penchant sur les dissensions internes, qui mettent en lumière les noeuds, d'une religion qui ne serait pas la notre, nous nous mettons à étudier des querelles qui ne nous concernent pas, et sur lesquelles d'ailleurs, ce qui serait notre partit, n'a rien à dire. Eh bien, c'est à ce moment là certainement que nous nous sommes mis à nous intéresser à l'autre. Nous avons franchi un cap véritablement, depuis l'étape où nous étudiions nos points de rencontre et de divergence avec cette dernière. Il s'agissait alors d'une connaissance de contact, d'ailleurs obligée par une mise en présence géographique et historique, peut-être cette connaissance avait-elle même un caractère diplomatique. Nous nous posions des problèmes qui nous concernait et actuels, et c'est en cela qu'ils étaient encore limité par notre paradigme. Mais si nous avons poussé notre curiosité pour cet étranger, jusqu'à chercher chez lui un parcours où nous n'avions en rien été impliqué, alors nous avons commencé à nous intéresser à lui, pour lui, et peut-être avons nous commencé à comprendre ce qu'il vie. Nous aurions dépassé cette simple connaissance par le touché pour nous hisser au dessus du théâtre et avoir une vue d'ensemble.
Si nous en restons au premier stade, nos divergences apparaissent comme une limite , le point de fâcherie, qui nous oblige à tourner en rond sur le territoire limité de nos points communs. Mais si, sans passer par la discussion de ces divergences, nous nous somme porté d'emblée au-delà, là où l'actualité ne nous imposait pas d'aller, alors nous aurons peut-être pénétré le mystère de ce qui nous fait face. Et, oh surprise, c'est justement là que nous reconnaîtrons quelque chose d'un débat qui s'est fait également en nous, qui se sera posé là d'une manière différente, trouvant d'autres solutions. Nous nous serons alors enrichie, et même utilement, non pas sur le plan du contact, mais sur celui de l'analogie.
Mise à platsommaire
Nous avons déjà deux directions d'étude: d'abord une classification, sans taxinomie certes, mais que nous pourrions tout de même présenter comme une liste verticale. Et ensuite l'étude historique qui pourrait être représentée selon une frise horizontale. Avec deux directions nous obtenons un plan, sur lequel nous inscrivons un diagramme. Or le plan est celui des frontières, objet des accords de paix, il peut-être encore celui des projets et des constructions communes. La mise à plat précède la bonne explication, la résolution des problèmes. Sur le plateau de jeu encore, on déploie un combat sans effusion de sang. Si c'est un jeu de cartes, on y révèle sa main en fin de donne. sur ce plan, donc, en deux dimension, nous trouvons le lieu d'une discussion possible, nous pourrions y inscrire les bases d'un dialogue qui éviterait de tourner en rond, qui trahirait les dissimulations, qui attirerait nos curiosités. Nous avons trouvé là la possibilité d'observer, de l'intérieur, celui qui nous fait face. L'architecte révèle un bâtiment au-delà de son enveloppe extérieur, dans une vue en coupe, plane. et c'est ce que nous pourrions faire avec un tel diagramme : dépasser l'enveloppe extérieures des religions autre. La carte est également le moyen de se situer au sein d'un territoire.
La mise à plat est une condition pour rendre pensable une chose...(tou bi continioude)